- sépulcral
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• 1654; « funéraire » 1487; lat. sepulcralis♦ Qui évoque la tombe, la mort. ⇒ funèbre. Un silence sépulcral. Voix sépulcrale. ⇒ caverneux (cf. D'outre-tombe). « Ce salon sépulcral » (Zola).Synonymes :- funéraire- tombaleQui rappelle les caractères propres aux sépulcres, aux tombeauxSynonymes :- funèbre- lugubre- sinistre- tristesépulcral, ale, auxadj. Fig. Qui fait penser au tombeau, à la mort. Voix sépulcrale, caverneuse.⇒SÉPULCRAL, -ALE, -AUX, adj.Vx ou littér.A. — Qui est propre au sépulcre. Caveau, vase sépulcral; cérémonie, colonne, inscription, pierre, urne sépulcrale. Même, dans le pourtour de l'abside, jusque dans les cryptes sépulcrales, s'éveillaient des rayons (ZOLA, Rêve, 1888, p. 124).♦ Lampe, lanterne sépulcrale. Lampe, lanterne que l'on tient allumée près d'un tombeau. Spiagudry, qui, (...) l'œil hagard, les cheveux hérissés, les mains ensanglantées, portait une lampe sépulcrale (HUGO, Han d'Isl., 1823, p. 65). Ma terne prunelle ne voyait (...) que (...) des lanternes sépulcrales sur une voûte de pierre (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 148).B. — P. anal.1. Qui évoque le tombeau, la mort. Silence sépulcral; lueur, odeur, solennité sépulcrale. La main éprouve le contact, froid, gluant, sépulcral, de la paroi d'argile (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 305).2. Triste, sinistre, lugubre. Le sol mineur sépulcral, jaillit, sur un fulgurant sol majeur d'en haut, le cri de résurrection du ténor (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 367).3. [En parlant d'une pers.] Dont l'aspect est spectral, fantomatique. Visage sépulcral; silhouette sépulcrale. C'était Mary-Ann, et derrière elle était Dizzy, fardé, sépulcral, sa dernière boucle teinte en noir et collée sur un front dégarni (MAUROIS, Disraëli, 1927, p. 248).♦ Voix sépulcrale. Voix qui semble venir de la tombe, de l'au-delà; voix grave, sourde, caverneuse. Sa voix grave et sépulcrale (DUMAS père, C. Howard, 1834, IV, 6e tabl., 2, p. 282).Prononc. et Orth.:[
], plur. masc. [-o]. Ac. 1694, 1718: se-; dep. 1740: sé-. Étymol. et Hist. 1. 1487 sepulchral « qui a rapport au sépulcre » (Voc. lat.-fr., Genève, Garbin d'apr. FEW t. 11, p. 485b); 2. a) 1535 « qui hante les endroits sinistres » (J. LEMAIRE DE BELGES, Épîtres de l'Amant vert, II, 19, éd. J. Frappier, p. 35: huppes sepulchrales); b) 1654 « qui rappelle, qui a l'apparence de la mort » (CYRANO DE BERGERAC, Pédant joué, II, 8 ds Œuvres, éd. J. Prévot, p. 195: imaginations sépulchrales); 1718 voix sépulcrale (Ac.). Empr. au lat. sepulcralis « du tombeau ». Fréq. abs. littér.:219. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 378, b) 563; XXe s.: a) 318, b) 114.
sépulcral, ale, aux [sepylkʀal, o] adj.ÉTYM. 1487, sépulchral; du lat. sepulcralis, de sepulcrum. → Sépulcre.❖1 Vx. Propre à un sépulcre, aux sépulcres. ⇒ Funéraire. || Chapelle, colonne, statue sépulcrale. || Urnes sépulcrales. ⇒ Columbarium.1 La citerne d'Élie, le sépulcre de Zabulon et quelques grottes sépulcrales avec des restes de pilastres et de peintures complètent le tableau de tout ce que Seyda doit au passé.Nerval, Voyage en Orient, Druses et Maronites, IV, II.2 (1654). Fig., mod. Qui évoque la tombe, la mort. || Visage sépulcral. ⇒ Funèbre. — (1718). || Voix sépulcrale, caverneuse.2 Ce salon sépulcral, exhalant une odeur d'église, disait assez sous quelle main de fer, au fond de quelle existence rigide elle restait pliée.Zola, Nana, III.3 Par intervalle un cri troublait ce champ muet,Et l'on voyait un corps gisant qui remuait.Nous étions fusillés l'un après l'autre; un râleImmense remplissait cette ombre sépulcrale.Hugo, la Légende des siècles, Pl., p. 613.
Encyclopédie Universelle. 2012.